Un article de Jean-Louis Brun, intitulé " L’histoire des armoiries ", paru dans le Dauphiné libéré en janvier 1993, retrace l’histoire des armoiries en ces termes : " Signes de reconnaissance que portaient les chevaliers au Moyen-Age, les armoiries sont codifiées par un art et une science, l’héraldique. Portées sur son bouclier, les armoiries étaient pour le chevalier le seul moyen de sortir de l’anonymat que provoquait le port d’une armure lourde et encombrante qui le recouvrait de la tête aux pieds. Dans la bataille et dans les tournois, afin d’être reconnu, le chevalier adopta tout d’abord des emblèmes placés sur son bouclier, puis brodés sur sa cotte (appelée tabard ou surcot), ample vêtement de tissu constituant la " cotte d’armes " primitive. C’est la raison pour laquelle les emblèmes héraldiques gardèrent, en anglais, ce nom de " coat of arms ".
L’histoire locale nous impose de rappeler que compte tenu du grand nombre de chevaliers les adoptant, il s’ensuivit une confusion importante, mais le problème devait être résolu par les hérauts d’armes, messagers des rois et organisateurs de magnifiques tournois où la noblesse étalait son adresse guerrière. Responsables de cette manifestation du dessin et de la représentation des armoiries, qui était indispensable pour l’identification des participants, ils furent donc les créateurs de l’art et de la science qui porte leur nom : " l’héraldique ". Le " College of Arms " fondé en 1484 par Richard II existe toujours en Angleterre et n’a rien perdu de son prestige d’autrefois, c’est lui qui décide qui a le droit de porter tel ou tel blason. L’ancien verbe germanique utilisé lorsqu’il s’agissait de sonner la trompette est " blazon " : sonnerie qui annonçait l’entrée des chevaliers, prêts pour le tournoi, d’où le mot " blazonner " qui signifie décrire un motif armorié. Le " blason est la langue héraldique du Moyen-Age " (d’après W. Metzig et M. Pastoureau, dans Artisanat et Loisirs).
Armoiries de la ville de Crest
Au Xe siècle, une famille riche et très puissante, les Arnaud, vint s’installer dans la région, elle construisit un château-citadelle et des remparts qui délimitaient une petite cité qui prit le nom de Crista Arnaldorum (Crête des Arnaud) et plus tard Crest Arnaud.
Armoiries des Poitiers
Armoiries des Princes de Monaco
Armoiries du Dauphiné uni à la France
Elles sont sculptées sur une pierre blanche, d’un grain très fin et très dur, d’un beau relief, entourées du cordon de Saint-Michel et du grand cordon du Saint-Esprit et surmontées de la couronne royale. Elles proviennent de la démolition d’une maison dont l’emplacement, avec le jardin attenant, a servi à former la place de l’ancien hôpital, actuellement appelée place de la halle au Blé. Depuis 1860, elles sont encastrées dans le bandeau de la cheminée de l’atelier de peinture converti en bibliothèque d’une maison particulière. Ce sont les armes dont les Dauphins de France ont toujours usé.